Énigme du monde

« Le monde est bien un sphinx qui se tient continuellement devant nous et que nous interrogeons / le sphinx de loin en loin dit un mot de son énigme / dans l’inconnu dense, lourd, qui nous touche, qui nous pénètre et nous enveloppe / une masse claire par rapport à tous les innombrables qui trempent dans le noir de l’espace. »

Alberto Giacometti, Les écrits

Questionner le monde, le pourquoi des choses. Ne pas se lasser de rejoindre l’insatiable curiosité qui nous mobilisait, enfant, à chercher réponse à nos questions.

S’approcher, en cela, de Claude Roy lorsqu’il écrit :
« Un vivant, c’est une énigme qui se pose des questions, un questionneur questionné ».

Ou encore, suivre ce conseil de Bertolt Brecht :
« Rendre étranger le familier, et familier ce qui est étranger. »

Questionner. Ouvrir des brèches dans les savoirs qui nous enferment. Réinventer la lumière et les ténèbres, s’il le faut. Trouver-créer des réponses à nos propres énigmes.

« Le monde est grand mais en nous il est profond comme la mer. »
Rainer Maria Rilke

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