Préparation de l’atelier des Buttes Chaumont

Écrire aux Buttes Chaumont, repérages

        Je suis dans les livres, je prépare l’atelier…

66 le temps de les retrouver

   … je laisse les livres, rejoins le parc derrière des grilles…

46 depuis l'avenue bolivar                                8 frontières

(s’agit-il d’une frontière ?)

                    47 un croissant de lune                                      48 pavillon du brigadier

j’entre par la porte Bolivar…       déjà le chant des oiseaux autour du pavillon du brigadier…

             ai-je quitté la ville ?

 « Décrire l’espace : le nommer, le tracer, comme ces faiseurs de portulans qui saturaient les côtes de noms de ports, de noms de caps, de noms de cirques, jusqu’à ce que la terre finisse par ne plus être séparée de la mer que par un ruban continu de texte. »

 je fais le tour par les hauteurs côté Simon Bolivar…

          51 vers les hauteurs                15 ah les beaux arbres     67 arbres

je le croise lui,      22 pas mal    puis   23 elles   43 des copains et  eux…          64 être là

  « Il n’y a pas un espace, un bel espace, un bel espace alentour, un bel espace tout autour de nous, il y a plein de petits bouts d’espaces »

… des couleurs, des odeurs, des cerisiers en fleurs…

61 couleurs    53 couleurs          21 y revenir

« Travaux pratiques.

Observer la rue, de temps en temps, peut-être avec un souci un peu systématique. S’appliquer. Prendre son temps. »

 

   42 celui du repos      26 mon coin      18 en amérique ils disent séquoias

       …  le sequoia d’Amérique, le sophora penché sur l’eau, le févier, le noisetier de Byzance, l’orme de Sibérie, les cèdre du Liban, le saule et les deux ginkgos bilobas, les hêtres pourpres… les reliefs abruptes,  le belvédère, le temple, le pont suspendu…

 

       44     33 ou encore ça

 « Ou bien, plutôt, découvrir ce que l’on n’a jamais vu, ce qu’on attendait pas, ce qu’on imaginait pas. »

Une profusion de signes dont je n’ai saisi qu’une infime partie.

Jean-Charles Alphand est à l’origine de ce jardin inouï.           30 c'est à lui qu'on doit ce jardin magnifique

                                              Il a voulu ce temple,

  32 aujourd'hui ça donne ça               où veille la Sybille.            65 ce que révèle la photo

 

« Notre regard parcourt l’espace et nous donne l’illusion du relief et de la distance. C’est ainsi que nous construisons l’espace : avec un haut et un bas, une gauche et une droite, un devant et un derrière, un près et un loin. »

 

55 avec perec     56 avec perec    57 avec perec

Le livre avec moi : Georges Perec, Espèces d’espace.

Vous pouvez lire ici un texte écrit sur ce jardin : Un jardin dans la ville

4 réflexions au sujet de « Préparation de l’atelier des Buttes Chaumont »

  1. atelier de samedi 12/4/14

    Il zoom, elle s’expose
    Il tente, elle prend la pause
    Il clic, elle s’élève dans toute sa gloire
    La Basilique

    Aïda, céleste dans sa robe blanche
    Bonheur de l’instant, à portée de coeur
    Tout neuf
    Deux mains, un enfant, un sourire
    Une photo… et hop
    Le vent frétille dans l’air qui s’alanguit

    Pieraille, ferraille, rocaille, béton
    la ville s’est égarée entre les pelouses
    poussettes trottinettes, valises roulent
    sur la passerelle
    où les mariées étalent leurs traînes
    saupoudrées d’espérances
    Un oiseau vole entre la Sibylle et le Sacré coeur

    L’eau se glisse en épousailles improbables
    avec les cimes ondulantes or et vert
    Indifférents les canards tracent leurs sillons
    à toute vitesse un bateau traverse les lignes
    Dodelinant du chef, un poney trimballe
    sa carriole d’enfants
    Blottis contre la barrière de pierre
    Des amoureux oublient le temps
    Lumière d’espace
    Le ruisseau discret trouve le chemin du lac

    La Sybille s’ennuie
    Délogée par la foule
    Elle abandonne à l’oiseau
    l’art de ses secrets
    Chante oiseau chante
    Que la nuit s’étende
    Et dans le silence
    Le lieu redeviendra nôtre

    Merci à vous
    Annpôl Kassis

    • Merci chère Annpôl pour cette saisie de la vie des Buttes ce samedi d’avril.
      5 fragments qui, entre touristes photographes et portraits intimes, Sybille et Sacré coeur, donnent un regard sur la diversité foisonnante des “habitants” de ce jardin au printemps.

  2. Pas loin de l’entrée du parc, un autre pavillon. Briques marron, ocre et rouille surmontées d’un camaïeu de mosaïques bleues. Une frise de triangles, de ronds en haut des quatre faces de chaque mur. Au toit, de fausses tuiles plates en bois moussu menacent de tomber.

    Un chemin raviné à l’ombre des arbres bas, à gauche, invite à l’écart. Changement d’itinéraire impromptu. Traversée d’une trouée ensoleillée et retour à la pénombre. Au bout, une barrière en rondins de béton armé donne de la gîte, menaçant de s’effondrer. Puis une grille rouillée en impasse. Deux adolescentes se prêtent au jeu et posent derrière les barreaux, pour la photo. Prisonnières volontaires et souriantes.

    Un homme, un enfant et un chien, assis côte à côte, tournés vers le lac. L’arbre les abrite tel un parasol de minuscules fleurs tendres. Il se mire dans l’onde de ses pétales roses.

    • Merci, chère Brigitte, pour ces trois tableaux entre ombre et lumière.
      Le temps inscrit ses traces sur les édifices vieux de 150 ans — à côté les arbres renaissent, chaque printemps.

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