Y-a-t-il une éthique de l’atelier d’écriture ? Des règles ? Un cadre ?
Penser le cadre avec JB Pontalis.
« Le cadre, en psychanalyse, écrit Pontalis dans Fenêtres :
est la condition nécessaire pour que la réalité psychique prenne toute la place, pour que l’analyse puisse imprimer du mouvement à la pensée, à la mémoire, à la parole. Il faut au peintre les limites d’une toile pour que l’illimité d’un paysage apparaisse, pour qu’une lampe ne soit pas seulement un objet, mais source infinie de lumière ; il faut un plateau de théâtre pour qu’une scène soit aussi une autre scène ; l’art de la photographie repose pour une bonne part sur la qualité du cadrage. Seul l’enclos du sommeil, où les amarres sont rompues avec le monde extérieur, autorise le rêve à s’éveiller et à se déployer en tout sens. »
De même, le cadre de l’atelier permet-il aux écritures de se déployer si chacun, se sentant en sécurité, peut se risquer à écrire. Ecoute littéraire favorable, respect des singularités et des personnes, critiques interdites sur les textes de premier jet… l’animateur veille au cadre ; il s’en porte garant.