On travaille à partir de quelques images auxquelles on est assujetti, qu’on tente de déployer dans l’écriture…
… écrivait celui qui cherchait ce qui se cache sous les mots, invisible.
- « On écrit pour laisser la parole à ce qui ne s’est jamais dit, à ce qu’on n’était pas à même de dire. On s’avance sur un territoire inconnu, non quadrillé, non répertorié dans notre cartographie intime. Écrire, pour moi, c’est une traversée sans boussole, sans orientation précise. »
JB Pontalis, dans L’amour des commencements, se demande comment l’enfant qu’il fut — plongé dans le silence par la disparition précoce de son père — devint le psychanalyste, écrivain et éditeur qu’il était — un homme principalement occupé des faits du langage.
La langue, désirable et mystérieuse, insaisissable et pourtant nécessaire — sa « belle étrangère ».
- « Par brèves saisies, sans que nous puissions décider qui saisit qui, nous avons l’illusion de la tenir, mais la voici de nouveau fugitive et retrouvant du coup tous ses pouvoirs – d’envol, de dispersion, d’ubiquité, d’enracinement. Air, eau, feu, terre : en elle se conjuguent tous les éléments. »
Dialogue avec Colette Fellous sur France Culture au moment de la sortie de L’enfant des limbes : À voix nue — pour le plaisir d’entendre à nouveau sa voix.