« Écrire pour retoucher, revoir, réparer, réajuster, recomposer.
Écrire pour revenir. Encore et toujours.
Pour rendre visite aux balbutiements, aux fissures, aux tremblements, aux éblouissement.
Être pile là où on a perdu la voix.
Regarder la stupéfaction, la vêtir, la mettre en scène, la draper, lui offrir des listes infinies de rôles, de masques, de gestes, de couleurs.
Écrire pour être enfin son propre labyrinthe.
Pour le goût du vertige. Pour sauter dans le vide sans mourir.
Pour dire non. Pour désobéir à la chronologie.
Écrire pour se cacher, se perdre, se blottir.
Pour ne pas être soi. Pour respirer mieux.
Écrire pour inviter. Pour être ensemble. Pour le plaisir de faire face. »
Ainsi répondit Colette Fellous avec 41 auteurs, à la question Écrire, pourquoi ? posée par Catherine Flohic alors créant les Éditions Argol.