« Aujourd’hui encore j’ai le sentiment qu’écrire remet de l’ordre dans le chaos de mes pensées…
… Et dans le chaos du monde par la même occasion. »
Ainsi répondit Philippe Djian à la question Écrire, pourquoi ? posée par Catherine Flohic alors créant les Éditions Argol. Ouvrage déjà cité ici avec la réponse de Colette Fellous.
Écrire contre le chaos, dit Djian, lui qui nous tient constamment en haleine — sans concession au bord du vertige.
Sur l’écriture, dans Lent dehors :
- « Bien sûr qu’ils vont compter tes adverbes, tes malgré que, et mesurer la taille de tes ellipses… c’est leur métier… Mais toi, tu n’es pas en train de te couper une robe de soirée, tu écris un livre ! Ne t’occupe pas de ce qu’on écrit sur toi, que ce soit bon ou mauvais. Évite les endroits où l’on parle des livres. N’écoute personne. Si quelqu’un se penche sur ton épaule, bondis et frappe le au visage. Ne tiens pas de discours sur ton travail il n’y a rien à en dire. Ne te demande pas pourquoi tu écris mais pense que chacune de tes phrases pourrait être la dernière. Laisse le gratter à la porte, il va se fatiguer, ou veux tu que j’aille lui parler cinq minutes ? »