Flâneries et écriture au fil des Voix vives à Sète

Chaque jour, à Sète, pendant le festival des Voix vives

… entre le ciel très bleu et le bleu profond de la mer, chaque jour lectures et rencontres portent haut les voix des poètes dans les ruelles et sur les places, dans les jardins ou sur le port — parfois sur un bateau au fil de canaux.

Chaque jour nous nous retrouverons pour un rendez-vous d’écriture : je vous proposerai thème et trajets pour vous guider dans les ruelles à la recherche des voix qui inspireront vos textes – fragments, voix et personnages naîtront de vos écritures qui se feront mémoire de vos flâneries, traces de vos rencontres, écho sensible de vos impressions.

En fin de journée, nous nous retrouverons près de l’eau, un peu en retrait de la foule festivalière, sur la pittoresque Pointe Courte près de l’étang de Thau. Nous nous réjouirons ensemble des récoltes du jour et préparerons la cueillette du lendemain.

 

Atelier d’écriture à Sète

À Sète, fin juillet 2013, festival Voix vives.

Des poètes, des lectures, des voix, des langues, des rencontres, des poèmes…

    « Un poème, c’est de la langue sur une émotion qui rend muet. Il va contre ce mutisme, il est donc bien un exercice de lucidité, d’élucidation. Par les mots, je retrouve un peu prise sur ce qui oppresse. Par les mots, je me décale, je prends un peu de distance, je ne suis plus complètement dedans. »

écouter les poètes

C’est l’atelier Dérive des mots.
Juliette Mezenc lit des extraits de Cambouis en présence d’Antoine Emaz.

    « Le silence provoque une sorte d’implosion du mot ; il pèse surtout en soi et résonne de tous ses possibles de sens, de mémoire. En prose, c’est l’inverse, le mot est d’abord saisi dans un continu, un lié ; il participe au flux, et de ce fait, sa bande passante est réduite à son sens dans la phrase. (…) En simplifiant, on pourrait peut-être dire qu’en vers il y a une saisie verticale du mot, alors qu’elle est horizontale en prose. »

Ensuite Juliette nous invite à écrire.

Puis Annie Mahé-Gibert accompagne chacun dans une découverte de la lithographie et une impression de son texte. Et on les encolle l’un après l’autre sur un grand rouleau qui sera ensuite exposé.

jouer

    « C’est la vie qui va et décide, tranche à travers des formes disponibles. Je prends ce qui me convient, ce qui me fait aller dans la langue, rien de plus. »